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ANDROMAQVE

Scène III.

ORESTE, HERMIONNE, CLEONNE.
ORESTE.

Mais il entre.
Ah Madame ? Eſt-il vray qu’vne fois
Oreſte en vous cherchant obeïſſe à vos lois ?
Ne m’a-t-on point flatté d’vne fauſſe eſperance ?
Auez-vous en effet ſouhaitté ma preſence ?
Croiray-je que vos yeux à la fin déſarmez,
Veulent…

HERMIONNE.

Veulent…Ie veux ſçauoir, Seigneur, ſi vous m’aimez.

ORESTE.

Si je vous aime ? Ô Dieux ! mes ſerments, mes parjures,
Ma fuite, mon retour, mes reſpects, mes injures,
Mon deſeſpoir, mes yeux de pleurs toûjours noyez,
Quels témoins croirez-vous, ſi vous ne les croyez ?

HERMIONNE.

Vangez-moy, je croy tout.