Page:Racine Théâtre Barbou 1760 tome1.djvu/126

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26 ALEXANDRE,

II voît , à chaque pas , arrêter fes conquête».

Un feul rocher ici lui coûte plus de têtes ,

Plus de foins , plus d'aflàuts , & prefque plus de temps.

Que n'en coûte à Ton bras l'Empire des Pcrfans.

Ennemis du repos qui perdit ces infâmes.

L'or qui naît fous nos pas ne corrompt point nos amcs.

La gloire ell le feul bien qui nous puilFe tenter.

Et le feul que mon cœur cherche à lui difputer,

C'cft elle

Er HESTioN enfe levant.

Et c'eft auflî ce que cherche Alexandre, A de moindres objets fon cœur ne peut defcendrc, C'eft ce qui l'arrachant du fein de ks Etats, Au trône de Cyrus lui fit porter Ces pas ; Et du plus ferme Empire ébranlant Iss colonnes» Attaquer, conquérir, & donner les couronnes j Et puifque votre orgueil ofe lui difputer La gloire du pardon qu'il vous fait préfentcr , Vos yeux, dès aujourd'hui, témoins de fa vidoire» Verront de quelle ardeur il combat pour la gloire i Bientôt le fer en main vous le verrez marcher.

P o R u s. Allez donc, je l'attens, ou je vais le chercher.

��SCENE IIL

PORUS, TAXILE.

T A X I t E.

��V/uoi, vous voulez, au gré de votre impatience?. P o R u s.

Non , je ne prétens point troubler votre alliance : Epheftion , aigri feulement contre moi , De vos founiilfions rend a compte à fon Roi. Les troupes d'Axiane, à me fuivre engagées , Attendent le combat fous mes drapeaux rangées j

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