Page:Racine Théâtre Barbou 1760 tome1.djvu/135

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

TRAGÉDIE. s$

Font connoîcre Alexandre. Et certes fon vifage

Porte de fa grandeur l'infaillible préfage ;

Et fa préfence augufte, appuyant fes projets.

Ses yeux , comme fon bras , font par-tout des fujcts»

Il fortoit du combat. Ebloui de fa gloire.

Je croyois dans fcs yeux voir briller la vidoire.

Toutefois , à ma vue , oubliant fa fierté ,

U a fait , à fon tour , éclater fa bonté.

Ses tranfports ne m'ont point déguifé fa tendrcflè t

Retournez , ra'a-t-il dit , auprès de la Princefïe j

Difpofez fcs beaux yeux à revoir un vainqueur

Qui va mettre à fcs pieds fa viciçire 8c fon cœur.

Il marche fur mes pas. Je n'ai rien à vous dire ,

Ma fœur: de votre fort je vous laiflè l'empire j

Je vous confie encor la conduite du mien.

C L É G F I t E.

Vous aurez tout pouvoir, ou je ne pourrai rien* Tout va vous obéïr , fi le Vainqueur m'écoute.

T A X I l E.

Je vais donc... Mais on vient. C'eft lui-même fans doute.'

��SCENE IF.

ALEXANDRE, TAXILE, CLÉOFILE^ ÉPHESTION, fuite d'Alexandre,

AtEXAMDHE.

A. LLEz , Epheftion. Que l'on cherche Porost Qu'on épargne fa vie , & le fang des raittciw.

�� �� �