Page:Racine Théâtre Barbou 1760 tome1.djvu/24

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grecque , aux leçons du facriftain de ce monastère , homme très-habile dans cette langue. En ibrtant de Port-Royal , il vint à Paris , & fit fa logique au collège de Harcourt. En 1660, tous nos poètes d’alors voulurent célébrer le mariage du roi Louis XIV. M. Racine fit une Ode intitulée, la Renommée aux Mufes, Ce coup d’efTai fut fuivi d’une autre plus régulière , à laquelle il donna pour titre la Nymphe de la Seine y à la Reine, Celle-ci eut un grand fuccès , & Chapelain à qui le jeune Racine l’avoit lue , en fit iî bien valoir le mérite à M. Colbert, que ce miniftre envoya d’abord cent louis à l’auteur de la part du Roi, & peu de tems après il le mit fur l’état pour une penfîon de fîx cens livres , qu’on lui a confervée jufqu’à fa mort. Ce fut vers ce tems-là qu’il fit un voyage en Languedoc, où demeuroit fon oncle maternel le père Sconin , Chanoine régulier de fainte Geneviève , homme fort cftimé dans fon ordre , qui en avoit été Général , & auquel pour récompenfe , on avoit donné le Prieuré de faint Maximin dans l’Evéché d’Uzès, dont il étoit outre cela Officiai & Grand-vicaire, Cet oncle auroit bien voulu qu’il eût pris l’habit de fon ordre , pour lui réfigner fon bénéfice : il le fit même dans cette vue étudier en théologie : mais le jeune homme entraîné par le goût de la poèfie , fe retira à Paris , où il donna en 1664, fa première pièce de théâtre qui fut la Thébaide ou les frères ennemis , tragédie ; Alexandre , tragédie > en 1666 ; elle fut fuivie d’Andromaque, tragédie