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courir après vous. Je voulois vous dire que le vin de Toscane étoit entre les mains de Sébastien ; il en est déjà ivre. Celui que tient Frédéric ne le vaut pas. Mais vous n’en aurez guère, car je les vois qui reviennent.

— Oui, par saint Pierre ! dit le soldat ; et il se mit à courir. Ludovico, en liberté, se hâta d’ouvrir le passage. Emilie succomboit presqu’aux anxiétés que lui avoit causées ce long colloque. Ludovico leur dit que la cour étoit libre. Ils le suivirent sans perdre un instant, et ils entraînèrent deux chevaux qui se trouvoient écartés de la seconde cour, et qui mangeoient, dans la première, quelques-unes des grandes herbes qui croissoient entre les pavés.

Ils franchirent sans obstacle ces redoutables portes, et prirent la route qui conduisoit au bois. Emilie, M. Dupont, Annette, étoient à pied ; Ludovico, sur un cheval, conduisoit l’autre. Arrivés dans les bois, Emilie et Annette se mirent à cheval avec leurs deux protecteurs. Ludovico marcha le premier, et ils échappèrent aussi vite que le permettoient une route brisée, et la lune encore foible qui brilloit au travers du feuillage.


fin du quatrième volume.