Page:Radcliffe Chastenay - Les Mysteres d Udolphe T5.djvu/97

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qu’à ce que j’en sache davantage. Souvenez-vous que je ne promets rien, et ne contentez pas ma curiosité dans l’idée que je pourrai satisfaire la vôtre. Ce que je ne veux pas découvrir ne m’intéresse pas seule. Autrement je craindrois moins d’en parler. Vous ne pouvez m’apprendre ce que je désire que par confiance en mon honneur.

— Eh bien ! mademoiselle, dit Dorothée après l’avoir regardée long-temps, vous montrez un si grand intérêt ; ce portrait, votre figure sur-tout, me font penser que vous pouvez si réellement en prendre, que je vous confierai, je vous dirai des choses que je n’ai dites à personne qu’à mon mari, quoique beaucoup de gens en aient soupçonné une partie. Je vous dirai les détails de la mort de madame, mes idées à ce sujet. Mais d’abord, vous me promettrez par tous les saints…

Emilie l’interrompit, et lui promit solennellement de ne jamais révéler sans son consentement ce qu’elle lui auroit dit.

— J’entends la cloche qui sonne le dîner, mademoiselle, dit Dorothée, il faut que je parte.

— Quand vous reverrai-je ? demanda Emilie.

Dorothée réfléchit, et lui dit : — Si l’on