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lité sur votre conduite future envers M. Dupont. Je ne vous presserai pas de rester ici plus long-temps que votre satisfaction ne le permet. Mais, en m’abstenant aujourd’hui de m’opposer à votre retraite, je réclame de votre amitié quelques visites à l’avenir.

Des larmes de reconnoissance s’unirent à celles d’un tendre regret. Emilie remercia le comte de ses témoignages d’amitié ; elle promit de suivre ses avis sur tous les points, excepté un seul, et l’assura du plaisir avec lequel elle profiteroit de son invitation et de celle de la comtesse, lorsque M. Dupont ne seroit plus au château.

Le comte sourit de cette condition. — J’y consens, lui dit-il ; le couvent est ici près, ma fille et moi nous pourrons vous voir bien souvent. Si quelquefois nous osons introduire un compagnon de promenade, nous le pardonnerez-vous ?

Emilie parut affligée, et garda un profond silence.

— Eh bien ! reprit le comte, je n’en dirai pas davantage, et je vous demande pardon d’avoir été si loin. Rendez-moi la justice de croire que mon unique motif est un intérêt bien réel pour votre bonheur, et pour celui de mon aimable ami M. Dupont.