Page:Ramayana trad Hippolyte Fauche vol2.djvu/214

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attelés à des chars, et les troupes de fantassins Rakshasas.

Quand ils virent Hanoûmat en courroux et qui, semblable au Dieu de la mort, arrachait les vies dans la bataille, les Démons prirent de nouveau la fuite. À l’aspect du singe accourant, plein de colère, et semant la terreur dans les Rakshasas, le héros à la grande force, Akampana, fut lui-même rempli de fureur.

Aussitôt le guerrier vigoureux de percer Hanoûmat au milieu des seins avec quatorze flèches aiguës, habituées à fendre les articulations. Mais, tenant son arbre levé, il se précipita du plus vif élan et déchargea le shorée épouvantable rapidement sur la tête du noctivague Akampana. Celui-ci, à peine reçu en pleine tête le coup asséné par le singe, tombe soudain sur la terre et meurt.

Tous les plus vigoureux des Rakshasas jettent leurs armes et, tournant le dos à l’ennemi, s’enfuient vers Lankâ, malmenés par les singes. Troublés, vaincus, brisés, les cheveux épars, les couleurs du visage effacées par la peur, soupirant, la tête perdue, fous d’épouvante, tournant à chaque instant leurs yeux effrayés derrière eux, ils entrèrent dans la ville, en s’écrasant les uns les autres.

Alors, et tous les quadrumanes, Sougrîva même à leur tête, et Vibhîshana à la grande sagesse, et Lakshmana à la force sans mesure, et Râma lui-même, et les chœurs des Immortels s’empressèrent tous d’honorer le vaillant Mâroutide.

Dès que Râvana eut appris d’une âme agitée cette défaite, il donna promptement de nouveaux ordres à ses Yâtavas :

« Je rendrai à Râma et à Lakshmana le prix de leur