Page:Ramayana trad Hippolyte Fauche vol2.djvu/333

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et de pierres fines ; et ce fut encore à l’invitation de Mahéndra. Le Kakoutsthide fut loué par les sept rishis, qui l’exaltèrent avec des bénédictions pour la victoire.

Ces louanges portaient aux oreilles une suave mélodie : les musiciens des Dieux chantèrent et les Apsaras dansèrent elles-mêmes pour honorer la fête où fut sacré le sage Râma. Pendant l’inauguration du monarque, la terre se couvrait de moissons, les fruits avaient plus de saveur et les bouquets de fleurs exhalaient une senteur plus exquise. Râma, pour les honoraires du sacre, donna aux brahmes cent fois cent taureaux, mille vaches laitières multiplié par mille et, de plus, trente kotis d’or. Il donna aux brahmes dans sa joie des chars, des joyaux, des vêtements, des lits, des sièges et beaucoup de villages à plusieurs fois.

L’éminent héros donna lui-même à Sougrîva une guirlande d’or magnifique, enrichie de pierreries et semblable aux rayons du soleil. Le présent que reçut Angada, fils de Bâli, fut une paire de bracelets d’un beau travail, ornés d’admirables diamants, entremêlés de lapis et d’autres pierreries. Râma fit cadeau à sa Vidéhaine d’un superbe collier en perles d’un brillant égal aux rayons de la lune, et dont les plus fines pierreries augmentaient encore la richesse.

En ce moment la Mithilienne, cette noble fille du roi Djanaka, se mit à détacher de son cou un collier et tourna les yeux vers le singe Hanoûmat. Elle regarda tous les quadrumanes et son époux à plusieurs fois. Le Raghouide, ayant vu ces gestes : « Noble dame, dit-il à son épouse, donne ce collier au guerrier dont tu fus le plus contente, à celui dans qui tu as trouvé toujours du courage, de la vigueur et de l’intelligence. »