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Les feux souterrains rompent quelquefois leurs prisons avec une violence qui paroît ébranler la nature jusques dans ses fondemens, semblables au tonnerre qui brise les nues pour vomir par-tout des flammes, & remplir l’air de ses éclats. Nous entendîmes souvent ces bruits horribles. Un jour les secousses redoublerent, la terre sembla mugir ; nous n’attendions plus que la mort, lorsque ces feux impetueux nous ouvrirent un passage dans une caverne spacieuse : Ce qui devoit nous priver de la vie, nous procura la liberté.

Nous marchâmes long-temps à la clarté de nos lampes, avant que de revoir le jour ; nous l’apperçûmes à la fin. Le souterrain abou-