Page:Ramsay - Les Voyages de Cyrus, éd. Quillau, 1727, tome 1.pdf/317

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

repas fut servi selon la mode du pays : On versa des vins les plus exquis dans des coupes d’or richement cizelées ; mais le sel Attique, & la politesse Athénienne qui regnoient dans la conversation de Pisistrate, faisoient le plus grand agrément du festin.

Pendant le repas le Roy d’Athenes entretenoit Cyrus des révolutions arrivées sous son regne, des causes de son exil, & de son rétablissement après avoir été détrôné deux fois. Il peignoit avec art les troubles du gouvernement populaire, pour en inspirer de l’horreur. Il assaisonnoit ses discours de recits agréables, de traits vifs, & de tours ingenieux, qui repandoient la joye dans toute l’assemblée.