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urne qui attira mes regards : Je m’approchai & je lus cette inscription. Ici reposent les cendres de Phya qui aima Pisistrate & sa Patrie, jusqu’à se sacrifier pour leur bonheur.

Ce triste spectacle renouvella toutes mes peines, cependant je ne pouvois m’arracher de ce lieu funeste : J’y venois sans cesse pleurer mes malheurs. C’étoit la seule consolation qui me restoit dans une solitude affreuse, où je souffris la faim, la soif, l’inclémence des saisons, & toutes sortes de miseres.

Tandis que je m’y livrois aux plus cruelles réflexions dans un profond silence, je ne sçai si ce fut une vision ou un songe divin,