Page:Raoul - Trois satiriques latins, vol 1 Juvénal, 1842.djvu/369

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Ignoraient l’art fatal d’aiguiser les épées !
C’était peu qu’un mortel égorgeât un mortel !
Il fallait, pour combler ce délire cruel,
Qu’un peuple tout entier, dans sa haine implacable,
Dévorât par lambeaux la chair de son semblable !
Que dirait Pythagore, où ne fuirait-il pas,
S’il voyait aujourd’hui de pareils attentats ?
Lui qui, dans sa sublime et douce bienveillance,
De tous les animaux épargnant l’existence,
S’abstenait de leur sang comme du sang humain,
Et ne permettait pas tout légume à sa faim.