Page:Raoul - Trois satiriques latins, vol 1 Juvénal, 1842.djvu/382

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SATIRE II


(01) Bacchanalia pour bacchanaliter vivunt. Horace a dit à peu près de même cyclope, pour more cyclopis movetur.

(02) Toi le plus infâme cloaque de la bande socratique. Cette métaphore révoltante fait-elle allusion aux calomnies répandues contre le plus vertueux des Grecs, ou bien le poète veut-il seulement désigner les faux sages qui se disaient ses sectateurs ? Il est difficile de croire que Juvénal ait voulu outrager la mémoire de ce vieillard, dulci vicimus Hymetto, qui partem acceptæ sava inter vincla cicuiæ, accusatori nollet dare. Aristophane lui-même, le plus ardent persécuteur de Socrate, ne lui a pas fait cet odieux reproche.

(03) Qui reprennent de pareilles turpitudes sur le ton d’Hercule, lorsqu’il repoussa la volupté pour suivre la vertu. Incusata gravissimis verbis voluptate, virtutem secutus est.

(04) Domitien déshonora Julie, fille de son frère Titus, et la força de se faire avorter. Il est auteur de plusieurs lois en faveur des mœurs et de la religion.

Les tragédies de Phèdre et d’Œdipe expliquent l’épithète tragico, donnée à l’inceste de Domitien.

(05) La loi Julia, faite par Auguste, prescrivait des peines contre l’adultère.

(06) La loi Scantinia, publiée par C. Scantinius, tribun du peuple, regardait ceux qui se prostituaient publiquement, et qui débauchaient les autres.

(07) Le mot coliphia désigne une espèce de pain destiné aux athlètes, et fait de manière à leur dernier de la vigueur.

(08) Il s’agit des esclaves surprises avec leurs maîtres. Celles que les épouses légitimes surprenaient ainsi, étaient traitées fort durement, tenues à la chaîne, et condamnées à des tâches très pénibles. Codex pourrait signifier le morceau de bois que tramaient les esclaves enchaînées, et qui leur servait de siège.

(09) La loi Voconia défendait aux maris de rien laisser à leurs femmes par testament ; et c’est pour cela qu’Hister, de son vivant,