Page:Raymond - De la peinture considérée dans ses effets sur les hommes en général, 1799.djvu/273

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proposer, il faut que les productions des arts soient offertes aux hommes avec méthode, et que par exemple, les ouvrages de pur agrément, ou qui ne sont destinés qu’à présenter l’art, le mérite du travail ou le souvenir de l’artiste, ne doivent pas être confondus avec les peintures dont on attend quelque effet moral. Ne placez jamais le nom d’un grand artiste à côté de celui d’un héros ; la gloire du premier, aux yeux d’une multitude superficielle, effacerait celle du second : que l’on ignore, s’il se peut, à quel pinceau l’on doit tel ou tel ouvrage. Je voudrais pas non plus que les portraits des grands hommes fussent confondus dans les galeries avec une foule d’autres objets parmi lesquels l’attention partagée serait distraite à chaque instant, mais que leur image se présentât dans les lieux fréquentés par les classes de citoyens qui ont à profiter de l’influence de ces images. Les Grecs peignaient sur les murs des édifices l’histoire des dieux et des guerriers célèbres, et les Etrusques, sur