Page:Raymond - De la peinture considérée dans ses effets sur les hommes en général, 1799.djvu/56

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peuples ne jouirent ni des circonstance extérieures que nous avons indiquées, ni des encouragemens dont nous parlons.

Déjà les artistes se répandaient d’une région à l’autre. Deux peintres de Sicile qui s’étaient rendus à Rome, y ornèrent de plastiques et de peintures à fresque un temple de Cérès. Mais bientôt on vit briller Apollodore à Athènes : Apollodore qui éclipsa tous ses prédécesseurs et se rendit célébre par les élèves plus célèbres encore qui sortirent de son atelier. Il fit une révolution dans la Peinture. C’est alors que parurent ces nombreux artistes que plusieurs villes de la Grèce se disputaient la gloire d’avoir vu naître. Les peintures se multiplièrent avec les peintres. On vif des sacrifices, des divinités, des lutteurs, des prêtres, des vieillards, des Hercules et des Centaures ; des courtisanes, des Vénus, des femmes ivres, des personnages fabuleux, et dans la suite tous les jeux et tous les écarts de l’imagination.