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Histoire philosophique
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voyoient diminuer tous les jours leur activité. La compagnie a retardé leur décadence & prévenu peut-être leur ruine entière en s’engageant à exporter pour 440 000 livres des étoffes ſorties de ces atteliers. Elle s’eſt auſſi ſoumiſe à les pourvoir de ſoies à des conditions qui lui ſont certainement onéreuſes.

Le revenu perpétuel de trente-trois actions & un tiers a été accordé au ſtadhouder. Il eſt à déſirer que ce ſacrifice, fait par la compagnie au premier magiſtrat de l’état, tourne au profit de la république.

Les marchandiſes qui étoient envoyées aux Indes, celles qui en arrivoient, étoient autrefois ſoumiſes à des droits aſſez conſidérables. C’étoient des formalités très-embarraſſantes. On vit, il y a trente ans, que ces impôts rendoient régulièrement 850 000 liv. & depuis cette époque, la compagnie paie cette ſomme au fiſc chaque année.

Indépendamment des charges que doit porter le corps en général, les intéreſſés ont encore à remplir des obligations particulières. Depuis plus d’un ſiècle, ils payoient annuellement à l’état ſix pour cent de la