Page:Raynal - Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v10.djvu/381

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la ſoif le pouſſe dans une hôtellerie, au moyen d’une aſſociation avec le maître »…

Quoi, viſir, le cabaretier eſt ton affocié !

« Aſſurément. Eſt-ce qu’il y a quelque choſe de vil quand il s’agit du maintien de la force publique, & par conséquent de la richeſſe du fiſc ? Au moyen de cette aſſociation, je reçois une partie du prix de la boiſſon conſommée ».

Mais, viſir, comment te trouves-tu l’aſſocié d’un aubergiſte, d’un tavernier dans le débit de ſes boiſſons. Serois-tu ſon pourvoyeur ?

« Moi, ſon pourvoyeur ? je m’en ſuis bien gardé. Où ſeroit le bénéfice de vendre le vin que le vigneron m’auroit donné pour le tribut de ſon induſtrie ? J’entends un peu mieux mes affaires. J’ai d’abord avec le vigneron, ou propriétaire, avec le braſſeur, le diſtillateur de l’eau-de-vie une aſſociation par laquelle j’obtiens une partie du prix qu’ils vendent à l’aubergiſte, au cabaretier ; enſuite j’en ai avec celui-ci une ſeconde par laquelle il me compte à ſon tour d’une portion du prix qu’il reçoit du conſommateur, ſauf au