Page:Raynal - Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v5.djvu/187

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tout ce qui entre, dix pour cent ſur tout ce qui ſort, ce qui peut rendre 4 882 000 l. On y exige 1 124 000 liv. pour laiſſer circuler dans l’intérieur des terres les boiſſons & les marchandiſes arrivées dans les ports. Le gouvernement s’eſt encore réſervé le monopole du ſel, du ſavon, du mercure, de l’eau-forte & des cartes à jouer qu’il afferme 710 320 liv.

Malgré tant d’impôts, qui rendent annuellement à la couronne 18 073 970 liv., elle a contracté des engagemens dans le Bréſil. Elle doit au Para 713 000 livres ; 517 600 liv. à SaintPaul & à Matto-Groſſo ; 10 110 000 liv. à Rio-Janeiro : en tout 11 340 600 livres. Dans les premiers de ces gouvernemens, les dettes ont été occaſionnées par la conſtruction récente de quelques forts, plus ou moins néceſſaires ; & dans le dernier, par les guerres qu’il fallut faire aux Guaranis en 1750, & par celles qu’il a fallu ſoutenir depuis contre l’Eſpagne.

De ſon côté, le Bréſil devoit, en 1774, aux négocians de la métropole 15 165 980 liv. C’étoit du moins l’opinion de l’homme qui a le plus étudié, le mieux connu ce grand établiſſement.