Page:Raynal - Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v5.djvu/232

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jours les hommes, à l’artifice de ceux qui ont l’ambition de les dominer. C’eſt alors qu’on cherche à multiplier ſans fin les actes d’une autorité arbitraire ; ſoit que ceux qui gouvernent, étoient réellement les peuples nés pour leur obéir ; ſoit qu’ils penſent qu’en étendant le pouvoir de leur perſonne, ils augmentent la force publique. Ces faux politiques ne voient pus qu’avec de tels principes, un état eſt comme un reſſort qu’on force à réagir ſur lui-même, & qui, parvenu au point où finit ſon élaſticité, ſe briſe tout-à-coup, & déchire la main qui le comprime.

La ſituation où ſe trouve le continent de l’Amérique Méridionale, démontre malheureuſement la juſteſſe de cette comparaiſon.

On va voir ce qu’une conduite différente a opéré dans les iſles de ce Nouveau-Monde.

Fin du neuvième Livre.