Page:Raynal - Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v5.djvu/255

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tions & des qualités du terrein, à une continuité de chaleur qui augmente communément depuis le lever du ſoleil juſqu’à une heure après midi, mais qui diminue enſuite à meſure que cet aſtre baiſſe. Rien n’eſt plus rare qu’un tems couvert, propre à la tempérer. Quelquefois, à la vérité, le ciel ſe voile de nuages, une heure ou deux, mais on n’eſt pas quatre jours dans toute l’année ſans voir le ſoleil.

Les variations dans la température de l’air, viennent moins des ſaiſons que du vent. Partout où il ne ſouffle pas, on brûle ; & tous les vents ne rafraîchiſſent pas : il n’y a que les vents de l’eſt qui tempèrent la chaleur, ceux qui tiennent du ſud ou de l’oueſt, procurent peu de ſoulagement. Mais ils ſont beaucoup plus rares & moins réglés que celui de l’eſt. Les arbres exposés à ſon action, ſont forcés de pouſſer leurs branches vers l’oueſt dans la direction que l’uniformité de ſon ſouffle confiant ſemble leur donner. En revanche leurs racines ſont plus robuſtes & plus allongées ſous terre du côté de l’eſt, comme pour former un point d’appui dont la réſiſtance ſoit égale à la force du vent dominant. Auſſi