Page:Raynal - Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v7.djvu/458

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L’iſle n’a ſur ſa côte occidentale très-reſſerrée, qu’un ſeul port, & c’eſt celui d’Orange. Sept ou huit bâtimens y prennent annuellement leur charge.

Le premier havre au nord, c’eſt celui de Sainte-Lucie. Il eſt ſpacieux ; il eſt sûr ; il eſt défendu par un fort, capable de faire quelque réſiſtance, s’il étoit réparé, ſi ſon artillerie étoit miſe en état de ſervir. On y entretient toujours une foible garniſon.

Huit ou neuf lieues plus loin, eſt l’excellente baie de Montego. La cinquième partie des productions de la colonie eſt embarquée dans ſa petite ville de Barnet-Town, défendue par une batterie de dix canons.

Des bas-fonds rendent difficile l’entrée du port Sainte-Anne. À peine reçoit-il tous les ans quinze ou ſeize navires.

Le port Antonio eſt un des plus sûrs, mais non des plus fréquentés de l’iſle. Son fort eſt gardé par un détachement, que commande un officier.

La côte orientale n’offre que le havre de Manchineel. Le mouillage y eſt bon, mais dans les parages voiſins, la mer eſt toujours violemment agitée par les vents d’eſt. C’eſt