Page:Raynal - Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v7.djvu/546

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

qui déſolent tant d’autres contrées n’y ſont pas connus : c’eſt que ces vils inſtrumens du fiſc qui ruinent le fonds pour établir la forme ne s’y trouvent pas : c’eſt que la culture du ſucre y a été ſubſtituée aux productions de peu de valeur : c’eſt que les plantations appartiennent généralement à des hommes riches ou à des aſſociations puiſſantes qui ne les laiſſent Jamais manquer des moyens néceſſaires pour la meilleure exploitation : c’eſt que ſi des haſards malheureux réduiſent un colon à faire des emprunts, il les obtient facilement & à bon marché, parce que ſes poſſeſſions reſtent hypothéquées à ſon créancier, & que le paiement eſt aſſuré aux époques convenues : c’eſt que ces iſles ſont moins exposées au dégât & à l’invaſion que les poſſeſſions des puiſſances riches en productions & foibles en vaiſſeaux : c’eſt que les événemens des guerres les plus opiniâtres & les plus meurtrières n’empêchent jamais & ne retardent que rarement l’exportation de leurs denrées : c’eſt que les ports Britanniques ouvrent toujours à leurs principales récoltes un débouché plus avantageux que leurs rivaux n’en peuvent eſpérer ailleurs. Auſſi les