Page:Raynal - Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v7.djvu/551

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

ſur les provinces. Briſtol, Liverpool, Lancaſter, Glaſcou, ont pris une part aſſez conſidérable à ce grand mouvement. Il ſe ſerait même établi une concurrence, plus univerſelle, ſi des mœurs nouvelles, le dégoût d’une vie retirée, le déſir d’approcher du trône, une molleſſe & une corruption qui ont paſſé toutes les bornes, n’euſſent réuni à Londres ou ſur ſon territoire, le tiers de la population du royaume, & principalement les grands conſommateurs.

XLVI. Réſumé des richeſſes qui ſortent de tout l’archipel Américain.

L’hiſtoire du grand archipel de l’Amérique ne ſauroit être, ce ſemble, mieux terminée que par une récapitulation des avantages qu’il procure aux puiſſances, qui l’ont ſucceſſivement envahi. C’eſt uniquement par l’impulſion que ſes immenſes productions ont donnée au commerce, qu’il doit tenir une place éternelle dans les faſtes des nations ; puiſqu’enfin les richeſſes ſont le mobile des révolutions rapides, qui tourmentent le globe. Ce furent les colonies de l’Aſie mineure, qui amenèrent ſa ſplendeur & la chute de la Grèce. Rome, qui n’aima d’abord à dompter les peuples que pour les gouverner, s’arrêta dans ſa grandeur,