Page:Raynal - Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v8.djvu/403

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

l’avoit plongée. Les améliorations n’ont pas tardé à ſuivre.

Depuis long-tems on faiſoit au Canada des bas, des dentelles, de groſſes toiles, des étoffes communes. Ces manufactures ſe ſont étendues, mais on ne les a point perfectionnées Les deux dernières doivent reſter dans cet état de dégradation juſqu’à ce qu’elles ſortent des mains des femmes qui ſeules les fabriquent, ainſi que d’autres plus convenables à leur ſexe.

Le commerce du caſtor & des pelleteries n’a pas diminué, comme on le craignoit. Il a même un peu augmenté, parce que les Canadiens, plus actifs que leurs voiſins, plus habiles à traiter avec les ſauvages, ſont parvenus à reſſerrer les liaiſons de la baie d’Hudſon & de la Nouvelle-York. Les fourrures ont d’ailleurs doublé de valeur en Europe, tandis que les objets qu’on donne en échange n’ont que peu augmenté de prix.

Quoique les mers voiſines du Canada ſoient très-poiſſonneuſes, les Canadiens ne les ont guère fréquentées. Les obſtacles phyſiques qui les éloignent de la navigation, les dégoûtent encore de la pêche. Cepen-