Page:Raynal - Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v8.djvu/452

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tems, & quinze ou vingt au-moins dans la ſuite. Le froment & l’avoine étoient les grains qui y réuſſiſſoient le mieux : mais le ſeigle, l’orge & le maïs y croiſſoient auſſi. On y voyoit encore une grande abondance de pommes de terre, dont l’uſage étoit devenu commun.

D’immenſes prairies étoient couvertes de troupeaux nombreux. On y compta juſqu’à ſoixante mille bêtes à corne. La plupart des familles avoient pluſieurs chevaux, quoique le labourage ſe fit avec des bœufs.

Les habitations, preſque toutes conſtruites de bois, étoient fort commodes, & meublées avec la propreté qu’on trouve quelquefois chez nos laboureurs d’Europe les plus aisés. On y élevoit une grande quantité de volailles de toutes les eſpèces. Elles ſervoient à varier la nourriture des colons, qui étoit généralement ſaine & abondante. Le cidre & la bière formoient leur boiſſon. Ils y ajoutoient quelquefois de l’eau-de-vie de ſucre.

C’étoit leur lin, leur chanvre, la toiſon de leurs brebis, qui ſervoient à leur habillement ordinaire. Ils en fabriquoient des toiles communes, des draps groſſiers, Si quel-