Page:Raynaud - À l’ombre de mes dieux, 1924.djvu/94

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Toute la gloire où j’aspire
Sous les ormes spacieux,
M’accueille avec le sourire
Des déesses aux grands yeux.

Oui, ce merle à ma croisée
Ouvre et dore à l’infini
Un parc mouillé de rosée
Aux terrasses de granit.

D’un trait solide, il étale,
Faisant brèche à mes cloisons,
Une suite triomphale
De cascade et d’horizons.

J’oublie à sa mélodie
Le livre ouvert devant moi,
Tant que la plume engourdie
Roule, inutile à mes doigts.

Plein de virile assurance,
Ce trille simple et perlé
Me démontre l’impuissance
Où je suis de l’égaler.