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MORCEAUX CHOISIS ET PENSÉES

constructions et les problèmes simples, se rattachant à la figure soumise à vos investigations.

On peut enseigner d’abord une algèbre modeste et, pour ainsi dire, préliminaire, où les règles découlent d’exemples particuliers et non de raisonnements généraux et abstraits. Voici les indications principales pour un enseignement dirigé dans cet esprit.

1o  Généraliser lentement. — Je ne saurais trop le répéter, l’esprit se refuse aux abstractions brusquement imposées. C’est graduellement qu’on passe d’une de ces idées à la suivante : trois chevaux, le nombre trois en général, un nombre quelconque représenté par a ou par x.

2o  Laisser de côté les nombres négatifs, et les imaginaires. — Ces symboles sont délicats à comprendre et il faut les réserver pour une étude approfondie de l’algèbre. Composez, en conséquence, des exercices et problèmes ne présentant pas d’impossibilités arithmétiques.

3o  Supprimer les discussions. — Ces examens à fond des questions, de toutes leurs particularités et de toutes leurs exceptions, supposent des esprits aiguisés. Reportons-les aussi, sans hésiter, à la seconde période d’enseignement.

4o  Dès le début, de petits problèmes résolus à l’aide de x. — Vous amorcez ainsi le nouveau sujet au moyen d’un chapitre, pour ainsi dire complémentaire de