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MORCEAUX CHOISIS ET PENSÉES

fondi ces grandes questions ; il les a pour ainsi dire terminées.

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Laplace était né pour tout perfectionner, pour tout approfondir, pour reculer toutes les limites, pour résoudre ce que l’on aurait pu croire insoluble. Il aurait achevé la science du ciel (dans sa Mécanique céleste), si cette science pouvait être achevée.

J. Fourier

Lagrange (1736-1813) ou la Mécanique rationnelle.

Le trait distinctif de son génie consiste dans l’unité et la grandeur des vues. Il s’attachait en tout à une pensée simple, juste et très élevée. Son principal ouvrage, la Mécanique analytique, pourrait être nommé la Mécanique philosophique, car il ramène toutes les lois de l’équilibre et du mouvement à un seul principe ; et, ce qui n’est pas moins admirable, il les soumet à une seule méthode de calcul dont il est lui-même l’inventeur. Toutes ses compositions mathématiques sont remarquables par une élégance singulière, par la symétrie des formes et la généralité des méthodes et, si l’on peut parler ainsi, par la perfection du style analytique.

J. Fourier

Cauchy (1789-1857) ou les Symboles.

Mathématicien très profond, mais parfois un peu obscur ; son œuvre est considérable : de fidèles disci-