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MORCEAUX CHOISIS ET PENSÉES

congrès du mètre, devant étudier la question des mesures et de leurs meilleurs étalons.

La première réunion à Paris du Congrès international du mètre ayant été interrompue par la guerre, une seconde réunion eut lieu en 1872. Vingt États y furent représentés. Il fut résolu qu’on ne ferait pas une nouvelle mesure du méridien ; que le mètre et le kilogramme actuels seraient perpétués tels quels ; que les étalons seraient en platine iridié, de 102 centimètres pour limiter le mètre à deux traits, etc.

En 1873, les chimistes Deville et Debray coulèrent, à une température dépassant 2000°, les premiers mètres internationaux, à l’École normale supérieure. Ces mètres ont la même valeur scientifique, sinon historique, que le prototype des Archives qu’ils reproduisent parfaitement, et ils font loi à l’étranger.

Un musée du mètre a été, dans ces dernières années, réuni à l’Observatoire par M. Wolf.

Les prêtres me dirent encore que Sésostris fit le partage des terres, assignant à chaque Égyptien une portion égale et quarrée, qu’on tirait au sort, à la charge néanmoins, de lui payer tous les ans une certaine redevance qui composerait le revenu royal. Si une crue du Nil enlevait à quelqu’un une portion de son lot, il allait trouver Sésostris pour lui exposer l’accident, et le Roi envoyait sur les lieux des Arpenteurs pour mesurer de combien l’héritage était diminué, afin de ne faire payer la redevance convenue qu’à pro-