ses méthodes en géométrie, et il enleva à sa science favorite cette vigueur de déduction et ces raisonnements irrésistibles qui devinrent les armes de sa parole.
Que les Géomètres sont heureux
Oh ! produire une indiscutable beauté, comme celle d’un théorème démontré avec une simplicité ingénieuse, avec élégance en un mot, et d’une si haute portée que la prédiction d’un mouvement céleste en dépende ! Vous est-il permis, à vous autres artistes, à vous surtout poètes, de goûter jamais le tranquille orgueil d’une création pareille ?
De l’œuvre d’un Fresnel, d’un Ampère, d’un Cauchy, d’un Chasles, d’un Bernard, d’un Pasteur, d’un Berthelot, pour ne citer que des noms appelés à rester l’éternel honneur de notre pays et de notre temps, pouvons-nous admirer la beauté moins que la grandeur et l’utilité incomparables ? En lisant les mémoires de Gauss, dont l’âge bientôt séculaire n’a pas encore terni l’exquise fraîcheur, ne retrouvons-nous pas à la fois, dans les détails, ces splendides arabesques enla-