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droite en question. Si cet être est conduit à faire de la géométrie, il ne fera que de la géométrie à une dimension ; appelons cet être A. On peut de même imaginer un être B assujetti à se mouvoir dans un monde réduit à une simple surface et n’ayant pas conscience du monde extérieur à cette surface. Si B fait de la géométrie, cette géométrie sera à deux dimensions. Nous autres, nous pouvons faire de la géométrie à trois dimensions, parce que notre espace est constitué de telle sorte que trois quantités sont nécessaires pour définir la position d’un point ; B fait de la géométrie à deux dimensions, parce que deux quantités seulement lui sont nécessaires pour définir la position d’un point dans l’espace dont il a conscience. On peut donc se demander si ce que nous considérons comme notre univers ne serait pas une variété d’un espace à plus de trois dimensions, dont l’organisation simple de nos sens nous empêcherait d’avoir connaissance.

H. Laurent.
CHERCHEUR

La vie la plus belle, la mieux remplie, la moins sujette aux déceptions, est encore celle du fou sublime qui cherche à déterminer l’inconnue d’une équation à racines imaginaires.

H. de Balzac.
LES MARIER

On pourrait se passer complètement de l’idée de nombre et emprunter tout à l’idée d’espace.