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À Élie Reclus.


22 juillet 1855.

Je suis à la Nouvelle-Orléans pour quatre ou cinq heures. J’y suis venu pour venir et pour m’occuper des affaires de l’Homme[1]. Je connais un bon diable de boulanger qui me vendait du pain pendant mon premier mois de misère. Il est socialiste et républicain depuis la gueule jusqu’à l’âme. Je l’ai chargé de trouver des abonnés, et, comme de juste, je lui ai dit que je l’abonnais. Ainsi donc, sans tarder d’un jour, si possible va de tes propres deniers souscrire à l’Homme pour Londres, Rue Dauphine, 159, Nouvelle-Orléans. Il a déjà trouvé un autre abonnement, et il se chargera lui-même de te l’envoyer. Ainsi prépare-toi à payer des ports de lettres pour le service de la République démocratique et sociale. Je t aurais envoyé par la même occasion 4 livres pour solder l’abonnement, mais aucune banque n’a voulu me donner une traite aussi minime. D’un autre côté, ignore le sort des deux premiers envois, l’un de 2, l’autre de 6 livres. N’oublie donc pas de me

  1. Journal publié par Charles Ribeyrolles (de l’ancienne Réforme), à Saint-Hélier (île de Jersey) et à Londres, après l’expulsion des réfugiés politiques de l’Île de Jersey.