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CHAPITRE XVII

LA BARQUE ET LE TRAIN DE BOIS


Pendant le cours des siècles, les progrès matériels de l’humanité peuvent se mesurer par les services que l’on a demandés au ruisseau. Actuellement, l’impulsion de son courant se transforme en force vive dans nos manufactures pour moudre, pétrir ou tisser ; ses eaux et ses alluvions se changent en sève et en tissu végétal dans nos prairies et dans nos vergers ; il est devenu notre grand auxiliaire dans l’agriculture et l’industrie. Autrefois, il n’en était pas ainsi. La forêt sans bornes recouvrait les plaines et les montagnes. Les sentiers qui serpentaient entre les arbres, de clairière en clairière, étaient rares,