l’Inde proprement dite, dans la péninsule de Kattyavar ou du Gudjerat et dans les montagnes écartées, principalement sur le mont Abu et sur les pentes de l’Arawali. Les Djaina, fils de persécutés, ont fait comme les Parsi, les Arméniens, les Juifs, les protestants : prospérant au point de vue matériel, ils se sont enrichis, ont construit des villes ; un grand nombre d’entre eux sont devenus manieurs d’or et d’argent, grands connaisseurs de bijoux : leurs temples sont de vastes écrins aux admirables ciselures.
Document communiqué par Mme Massieu.
Ils s’en tiennent scrupuleusement aux dogmes de la religion traditionnelle ; ils affectent aussi d’être parfaitement solidaires avec les animaux et se gardent bien de verser la moindre goutte de sang. Dans leurs demeures, ils entretiennent les singes malades, des écureuils, des pigeons, perroquets, paons et tourterelles. Pour épargner les animalcules, ils balaient soigneusement la place où ils vont s’asseoir, se frottent doucement au lieu de se laver, de peur de détruire quelque infusoire, ne boivent que de l’eau filtrée, ne respirent qu’à travers un voile, jettent de la farine sur le sol pour