du grand mur et de ceux qui résident au sud. Quelle que soit, quant à la race, l’origine première, les gens ont dû se différencier de l’un et de l’autre côté : ceux-ci sont restés Mongols, en harmonie avec leurs steppes à gazon rare, à mares clairsemées et à maigres rivières ; ceux-là sont devenus Chinois, bêcheurs acharnés du sol meuble que renouvellent les eaux débordées de leurs fleuves.
D’après une photographie de M. A. Ular.
Malgré de très grandes diversités, puisque la Mongolie possède de très beaux pâturages et qu’on y rencontre aussi de vastes déserts sans eaux : étendues de pierres, nappes salines ou successions de dunes, l’ensemble de la contrée présente un caractère moyen bien marqué. D’une manière générale on peut y voir un long plateau de mille à douze cents mètres d’altitude, légèrement déprimé en son centre et présentant au nord et à l’est un rebord de montagnes, massifs ou arêtes. Vers le sud, c’est-à-dire du côté de la Chine, des granits, des coulées de laves marquent la chute du plateau, mais non pas d’une manière uniforme : les eaux ont entaillé l’épaisseur