Page:Reclus - L’Homme et la Terre, tome 1, Librairie Universelle, 1905.djvu/174

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
156
l’homme et la terre. — travail

l’autre semble l’emporter suivant le point de vue auquel on se place ; et d’ailleurs la perpétuelle transformation de l’univers ne comporte-t-elle pas l’équivalence des deux forces, leur identité parfaite, toute vie étant un ensemble de vies ?

Mais en se limitant à la seule perspective que présente l’évolution spéciale de l’homme et des animaux qui l’entourent, il est certain que, des origines connues jusqu’à l’époque actuelle, notre monde humain s’est développé de manière à réunir ses groupes épars en une société générale de plus en plus cohérente, et à former avec la Terre qui le porte un tout de plus en plus intime. C’est là ce que, dans leur conception particulière et subjective, les hommes appellent le « progrès ».



masque remplaçant les gravures de František Kupka - cul-de-lampe
masque remplaçant les gravures de František Kupka - cul-de-lampe