Page:Reclus - Le Rhin français.djvu/75

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la certitude que celui de 1950, ou, si l’on préfère, celui de 1997, se conformera au vœu d’il y aura deux cents ans alors. Lentement, si l’on veut, mais toujours un peu plus, s’étendra jusqu’au fleuve l’appel de la France, le doux et gai pays de la vigne, le cri de Paris agrandi dans une patrie plus vaste, dans un empire plus puissant.

On ne croira plus à ce vain racontar étalé dans les livres, les brochures, les journaux, les conférences, que les Allemands sont inassimilables.

C’est tout au contraire, celui de tous les peuples qui se confond le plus vite avec les citoyens de son pays d’émigration. Personne ne dit mieux que lui : La patrie, c’est où l’on est bien ! La patrie n’est pas où je naquis, mais où je mange[1]. Ils disent, en leur lan-

  1. Ubi bene ibi patria.
    Patria est non ubi nascor, sed ubi Vescor.