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ENTRETIEN DES VÊTEMENTS

que temps dans une eau de savon légère, chauffée au bain-marie. On les rince ensuite avec soin dans de l’eau de fontaine ou de rivière et non dans de l’eau de puits qui n’enlèverait qu’imparfaitement le savon. On les place ensuite entre deux linges mouillés et on les soumet à la vapeur du soufre dans un appareil nommé soufroir et composé d’une caisse d’environ trois pieds de hauteur sur deux ou trois pieds de largeur. On colle en dedans de cette caisse plusieurs feuilles de papier, afin d’en recouvrir tous les joints. À 15 pouces au-dessous du bord on enfonce plusieurs chevilles en bois (et non en métal), auxquelles on fixe un filet sur lequel on étend une étoffe de laine blanche d’un tissu peu serré. C’est sur cette étoffe qu’on étend à plat la dentelle de soie à blanchir.

Au bas du soufroir on pose un vase de terre dans lequel on met des cendres chaudes sur lesquelles on répand du soufre en poudre.

Il est prudent de placer à quelques pouces au-dessus du vase un verre à vitre qu’on tient élevé au moyen de deux briques, et cela afin d’empêcher la flamme du soufre de s’élever trop haut et d’atteindre le filet.

Dès que le soufre est allumé on ferme hermétiquement le dessus du soufroir et l’on colle une bande de papier sur le joint que le couvercle forme avec le corps de la boîte ; il est essentiel que le gaz sulfureux ne se répande pas au dehors, car il irrite violemment les bronches de ceux qui le respirent.

La vapeur du soufre a la propriété de donner de la raideur aux bas de soie ; mais on leur rend de la souplesse en les passant, au sortir du soufroir, dans un bain contenant une once et quart de crème de tarte pour cinq pots d’eau.

Remarquons encore que les blondes, les gazes et les effilés doivent être séchés avant de les mettre dans le soufroir.

Le soufroir que nous venons de décrire peut être