Page:Recueil des Historiens des Gaules et de la France, tome16.djvu/26

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Ce premier qui «’éleva contra b mode df|« çhewut tMft, fat Radbode, évéque de Noyon et d« < Tournai, mort l’an 4097, et «nid 1 quelle occt- «  sion neio’n que le rapporte Hériman abbé de i Saint-Martin de Tournai. L’un 10*9, la ville de i Tournai fut affligée d’une maladie épidéanqne «  appelée vulgairement feu mcré et par Héritnan t feu d’enfer parce qu’elle oonsumoit le» chairs ; jus- t qu’aux os. Tous le» koMn contre cette cruelle ma- 1 ladie étant impuissant Pévéque de Noyon .aocou- t rut à Tournai pour procurer à tes diocésains In f secours qui démodoient de soo ministère il or- i donna des jeûnes et des prière* et précfaa ’avec- i tant de fruit contre le luxe de* habits, queplua de i mille jeunes gens frappé» d’une terreur sanitaire, J consentirent à se laisser couper les cheveux, et les femmes ou filles a retrancher ce qu’il y avoit de su- «  perflu dans leur» robes trainantes. < On auroit tort de conclure <fe là que l’évéque de Noyon attnbnoit aux longues chevelures et aux J robes traînantes IVpidémie dont’étoient atteints les c habita ns de Tournai nais il avoit raison de penser t que, dans cette circonstance il fâlloît fléchir le i ciel par quelque sacnfice comme cela a été prati- j que dans- tous le» temps et dans toutes les religions, «  lorsqu’on étoit affligé de quelque/calamité publique ; r et c’étoit un bien petit sacrifice que celui de la cbevelure. c

11 n’y avoit pourtant pas de loi qui défendit aux chrétiens dé porter dei cheveux longs ou qui du moins fût en vigueur. La première défense depuis le temps de» a pot i es, ne date que du concite de t Rouen, de l’an 1096, dont voici le décret tel que c le rapporte Orderic Viral Il est défendu aux r » hommes de laisser croître leurs cheveux. et 1 » nons leur enjoignons d’avoir la lét" rasée, comme .1 » il convient à des chrétiens ; sans quoi ils seront i • exclus de l’assemblée des fidèles sans qu’aucun I • prêtre puisse faire l’office chez eux ou assister à c » leurs funérailles. » Cette loi étoit bien sévère il elle prouve au moins que les hommes de ce temps- t là étouMit religieux jusqu’à l’excès. s Saint Anselme, devenu archevêque de Cantorbéry l’an 1093, n’attendit pas la décision du concile de t Rouen pour marcher sur les traces de l’évéque de Noyon. « En ce temps là, dit Eadmer, les jeunes c » gens de la cour d Angleterre portoient de longs’ • cheveux comme les jeunes filles, et affichoient • beaucoup de galanterie dans leur parure et dans » leur maintien. Le saint archevêque ayant prêché • contre ce désordre un mercredi des Cendres, mil en pénitence plusieurs de ces jeunes gens 9 • les obligea a couper leurs cheveux à la hauteur > prescrite pour tes hommes, m virilem formam i » redegit rv fusant les cendres et l’absolution à » ceux qui ne voulurent pas qu’on tea leor couptt. » Or voici la règle que ce prélat prescrivit sur cet article dans un synode tenu à Londres l’an H 02 ̃ il falloit que les oreilles fussent à découvert en par- > tie, et que les cheveux, rabattus sur le front ne i cachassent pas les yeux. j

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«oAon reHnqttebaùtr tolatium) miniêterit-tui M&iMfM «Mtotterut. Indictit ilatpte vsientifttu civitw jejwnïiM et orationum tu/frtufiis, faekmuni pùtemjfmemliterwiimeperterritia onmiUu,mptxtt>ti, faquit Herimortnus plus quant miBe juv«nuin comas totoodit, vastesque per temm defluentes,et hbidini potiùs quam nécessitati servients*, preddU. Quam kûtoriam «on «te ittiellignidam putamu pt pratmli r«m fueril eam petlem à De«immiuam propter capillorum cvltum vel propter vetlei in temm 4efluente$ ; $ed irahtm munen, prout lemprr et ubiqve religioni fuit hominibiu in afflictit patriœ rebus, atiquo piaculari sacri/Uio placandum ab eo rilè existimatum pronunciamuê. Porrd capillorum jacturam leviuimum reputamu* piaculum. Eatenut tiquidem proliceum gettare capillitium nullà prohibitum erat eccletiasticd Itge qua prime occurrit poil Apaitolorum tempora, ea est qua anno 1096 sancita fuit in eonnlio Rotomagenti cvjus pronuncialum récitât in hune modum Ordericua Vilaltt o lit nullus homo comam nutriat, sed sit p. tonsus sicut decet climtianum alioquin à liminibus. sa net x matris ecclesias sequestrabitur, nec sacerdos aliquis divinum ei

officium faciet, vel ejus sepullurae i nièrent. Multùm quidem teveritati* habebal ra lex veràm indicio illa est homines illius œtalis supra modum fuisse religiosos.

Sanctus autem Ansely7aus, factus anno 1093 Cantuarirnsis archiepiscopus Movioninisis episcopi exemplum haud multà pàst imitandum sibi proposait. Ut enim habrl Eadmerus, « Eo tenipore curialis ju vent ut ferme Iota ™° • criws suos juvencularum more nutriebal ;rt » quotidie peœa et irreligiosis nuit bus circum» spectans, drliratis vrstigiis, tenero incestu • obambulare solita erat. De quibus ciim in capite jejunii srmtonem in populo, ad • missam tuant et ad cineres conflwnte, idrm pater habuisstl, copiosam lurbam ex il lit » in p(fnilentiam egit et atlonsts crinibus » in virilem formam redegit ; illot autrm • quoi ab hac ignominia reroeare neqaivit a a cinerum susceplione et à tuœ absolulionis > beneficio suspendit. » Qua aiilrm essel crinium forma vifilis, Anselmus ipse in xyriodo Londoniœ anno 1102 celebrata prœ’scripsil ,̃ nimirum, ut criniti sic tonderentur, ut pars aurium appareret, et oculi non tegerentur. p.