Page:Recueil général des anciennes lois françaises, tome 2.djvu/489

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aider, se bon dioit avez, car il est le souverain juge. Soaviegné vous des serinens que vous ferez, ou autrement vosiro ame, vostrc honneur et vous estes en péril. Alors ces paroles finies , le mareschal prend l’appelant par ses deux mains à tout les gantelets, et met la droite sur celle croix, et la fenestre sur le Te ù ;itur, et puis lu j dit. Vous tel N. dictes comme moj , et il le dit, s’il a bon droit, ou s’il se veut parjurer. Et lors le mareschal dit, je telN. appelant jure sur la remembrance de la passion de uostre benoist sauveur et rédempteur Jesus-Christ, et sur les saints évangiles cjui icj sont, et la foy de vraj chresiien , et du saint baptesme que je tiens de Dieu, que j’aj certainement juste et bonne ({uerelle , et bon droit d’avoir eu ce gaige de bataille appelle tel ]. comme faux et mauvais, traistre, meurtrier, ou dire selon le cas qu’il veut soustenir , qu’il est , lequel a très fausse et mauvaise querelle de soy en deffendre, et ce luy m.ontreraj aujourd’huy par mon corps, contre le sien, à l’aide de Dieu, de Nostre-Dame, jBt de monsieur saint George le bon chevalier, lequel serment fait, ledit appellant se lieve, et se retourne à son pavillon, avec ceux qui l’ont conduit,

(2) Item , après ce les gardes vont au pavillon du deiTendant, lequel il mènent pour faire le serment à la susdite forme, avec les conseillers, armé de toutes ses armes, et le surplus comme dit est.

(3) Item. Et quand le prestre l’a bien admonesté , le mareschal après tout ce, prent ses deux mains à tout les gantelets , et les met ainsi qu’il a fait celles de l’appellant , et puis luy dit, je tel N. en deflendant, jure sur cette remembrance de la passion de nostre Seigueur Jesus-Ghrist , et sur les saints évangiles qui cy sont, et sur la foy de vray chrestien et du saint baptesme , que je tiens de Dieu que j’ay , et cuide avoir fermement bonne, juste et sainte querelle, et bon droit de moy deffendre par gaige de bataille, contre tel N. qui faulsement et mauvaisement m’a accusé , comme faux et mauvais qu’il est, de moy avoir, appelle, et de ce luy montreray aajourd’huy par mon corps, contre le sien, à l’ayde de Dieu, de jNostre-Dame , et de monsieur saint George le bon chevalier. Ledit serment fait, le dit deffeudant se lieve, et s’en retourne à son pavillon, comme a fait l’appellant.

(4) Item , au second serment , viendront les deux parties, i un après l’autre, semblablement comme dessus, et pour abregier, jureiout comaie dessus il a esié devisé.

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