Page:Recueil général des sotties, éd. Picot, tome I.djvu/245

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Primus.

Les ellemens sont de infection plains,
Et ont regné quelquez faulcez planettez.
Je ne croy point que Lombars ou Rommains
N’y ayent jetté quelques choses infettez.[1] 30

Secundus.

Comment, diable ? Se sont quasi profettez
Parmy Paris, puis ung an, et en court[2].

Primus.

Leur seront pas ung jour leurs barbes faitez
Et les cheveux abregés sur le tourt ?

Le Prince.

Se Justice ce bien ne vous resourt,35
Toult est perdu.[3]

Primus.

Toult est perdu. Aultrement el derogue
Et implique que le monde fut gourt,
Se Justice n’est en son signagogue.

L’Astrologue.

Hau ! qu’est ? Hau ! qu’est ?

Le Prince.

Hau ! qu’est ? Hau ! qu’est ? Ho ! vecy l’Astrologue :
A son parler je l’ay bien recongneu.40
Faitez voye, qu’il entre, au pedagogue.[4]

Fol. 3

L’Astrologue.

Honneurs, sires !

  1. Ny est iette quelle quez choses
  2. On trouvera dans nos études sur Les Italiens en France au XVIe siècle (Bulletin italien, tomes I-III) de nombreux renseignements sur les personnages dont l’influence se fit sentir sous le règne de Louis XII.
  3. déroge
  4. qui lentre au pedague.