Page:Regle de saint Benoit 1689 - Rusand, 1824.djvu/65

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vous eu la hardiesse d’annoncer mes justices et d’ouvrir la bouche pour parler de mon alliance, vous qui avez secoué le joug de la discipline ; qui avez rejeté mes ordonnances (Ps. 49) ; et qui apercevant une paille dans l’œil de votre frère, n’avez pas remarqué une poutre dans le vôtre ? (Math. 7.)

L’Abbé ne doit distinguer personne dans le monastère, ni en aimer les uns plus que les autres, si ce n’est qu’il en voie quelqu’un qui précède ses frères par son obéissance et par la fidélité de sa conduite. Il ne doit point préférer les personnes de naissance à celles qui sont d’une basse condition, si ce n’est qu’il y soit obligé par quelque raison particulière ; que s’il lui paraît juste d’en user de la sorte, il le peut faire indifféremment à l’égard de tous ; autrement il est à propos que chacun demeure dans