Page:Regle de saint Benoit 1689 - Rusand, 1824.djvu/85

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il faut que les disciples s’acquittent de la plénitude de leur cœur ; parce qu’il n’y a que celui qui donne avec joie, qui plaise à Dieu. (2. Cor. 9.) Mais au contraire si le disciple se soumet avec répugnance, et s’il murmure, je ne dis pas seulement de bouche, mais dans le secret, il a beau faire ; car encore qu’il accomplisse extérieurement ce qui lui est commandé, Dieu qui voit ses dispositions intérieures, ne reçoit point son obéissance ; et bien loin d’en être récompensé, il s’attire la peine qui est due à ceux qui murmurent, s’il ne s’en corrige et s’il n’en fait pénitence[1].

  1. Quoi de plus terrible pour un religieux désobéissant et murmurateur que ces paroles de Saint Benoît, puisqu’il ne peut pas plus manquer à l’obéissance qu’à la chasteté ? Mais quoi de plus juste, puisqu’au contraire l’obéissance le mettra infailliblement en possession du ciel, et le rendra même impeccable ?