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LE CHARIOT DE TERRE CUITE.

« Car les divinités sont satisfaites (18) quand les hommes dont les sens sont apaisés leur rendent un culte régulier par la pénitence, par la pensée, par la parole et par les offrandes ; il n’y a pas à en douter. »

Va donc, je t’en prie, offrir tes oblations aux divinités mères.

Maitreya. — Non, non ; je n’irai pas. Envoyez-y n’importe qui ; pour moi, tout ce qui concerne mes devoirs de brahmane se déplace et s’intervertit, de même que, dans l’image que reflète le miroir, la droite devient la gauche et réciproquement. Du reste, à cette heure tardive, la route royale est fréquentée par des femmes de mauvaise vie, des vitas, des esclaves et des courtisans (19). En me mêlant à ces gens-là, je ressemblerais à la souris qui va se jeter dans la gueule du serpent noir à l’affût des grenouilles (20). Mais vous, que ferez-vous assis là ?

Chârudatta. — Soit ; reste. Je vais vaquer à ma méditation pieuse.


Une voix derrière la scène. — Arrête, Vasantasenâ ! arrête ! (Vasantasenâ apparaît sur la scène poursuivie par le Vita et Samsthânaka accompagné d’un esclave.)

Le vita. — Arrêtez ! Vasantasenâ, arrêtez !