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ACTE PREMIER.

che (40). Et, quoique je l’invoque par ces dix appellations (41), elle ne veut pas de moi. »

Le vita. — « Pourquoi vous enfuir épouvantée comme la femelle du héron qui tremble au bruit des grondements du tonnerre dans le nuage et, pareille à une vînâ que pince l’ongle d’un vita (42), dans votre course précipitée faire fouetter vos joues par vos pendants d’oreilles ? »

Samsthânaka. — « Pourquoi t’enfuir au cliquetis confus de tes parures (43) comme Draupadî se sauvant devant Râma (44) ? Mais je te tiens et je te saisirai de vive force comme Hanûmant s’emparant de Subhadrâ, la sœur de Viçvâvasu (45). »

L’esclave. — « Accorde ton amour à l’ami du roi et tu auras à manger du poisson et de la viande. Les chiens qui ont du poisson et de la viande ne courent pas après la charogne (46). »

Le vita. — « Pourquoi, ô Vasantasenâ ! vous enfuir précipitamment et effrayée, entraînant avec vous la ceinture bruyante qui entoure vos hanches et jette un éclat semblable à celui des étoiles (47) et, pareille à la divinité protectrice de la ville, montrant un visage qui a l’aspect d’orpiment pilé avec des poudres odoriférantes (48) ? »

Samsthânaka. — « Nous te poursuivons