Page:Regnaud - Le Chariot de terre cuite, v2.djvu/117

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pour lui servir d’éventail, et l’éclair étincelant (154) dans son amour pour le ciel qu’elle (155) chérit, vient à lui spontanément et l’enlace comme son bien-aimé. »

(Vasentasenâ, dont les gestes expriment la passion, vient enlacer dans ses bras Chârudatta qui répond à ces démonstrations d’amour et l’enlace également.)

« Oh ! nuage (156), tu peux gronder (157) de plus en plus fort, puisque, grâce à toi, mon corps souffrant d’amour devient semblable à la fleur du kadamba (158), tressaille d’allégresse et sent naître le désir (159) au contact de ma bien-aimée (160). »

Maitreya. — Gredin de nuage ! tu es un fils d’esclave de faire trembler ainsi Vasantasenâ en l’effrayant avec tes éclairs.

Chârudatta. — Ami (161), le nuage ne mérite pas tes reproches.

« Le mauvais temps (162) peut durer cent ans, la pluie peut tomber sans relâche, l’éclair (163) peut ne pas cesser de luire, maintenant que je suis livré aux embrassements d’une bien-aimée si difficile à obtenir pour un homme comme moi (164) ! »

Oui, mon ami,

« Heureux (165) ceux que leurs amantes sont venues voir (166), et qui enlacent dans leurs membres les membres de celles-ci