Page:Regnaud - Le Chariot de terre cuite, v2.djvu/72

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Maitreya. — Il vous prie, en conséquence, Madame, de vouloir bien accepter en échange ce collier de perles.

Vasantasenâ, à part. — Faut-il lui montrer la parure… ? Non, pas encore.

Maitreya. — Eh bien ! Madame, ne le prenez-vous pas ?

Vasantasenâ, d’un air souriant et gracieux. — Pourquoi ne le prendrais-je pas, Maitreya ? (Elle l’accepte et le place à part.) Ah ! même après que ses fleurs sont flétries (180), l’arbre mango répand des gouttes de sève savoureuse. (Haut.) Faites savoir (181), en mon nom, au seigneur Chârudatta, le joueur, que j’irai (182) le visiter ce soir.

Maitreya, à part. — Est-ce qu’elle voudrait lui prendre encore autre chose ? (Haut.) Je lui dirai, Madame… (À part.) … de cesser (183) tout rapport avec cette courtisane. (Il sort.)

Vasantasenâ, à l’esclave. — Toi, prends cette parure et allons goûter du plaisir auprès de Chârudatta.

L’esclave. — Mais voyez, voyez, madame, cet orage qui nous menace à l’improviste.

Vasantasenâ.

« Que les nuages s’amoncellent, que la nuit survienne, que la pluie se mette à tomber sans interruption, mon cœur soupirant