Vardhamânaka. — J’obéis, seigneur. (Il se met à l’œuvre.) Voilà ; c’est chose faite.
Aryaka. — La reconnaissance m’en charge d’autres bien plus solides que ne l’étaient celles-là.
Maitreya. — Allez-vous-en chez vous (18) ! Puisqu’il est débarrassé de ses chaînes, nous, nous n’avons plus qu’à nous en aller.
Chârudatta. — Fi ! ne dis pas cela.
Aryaka. — Cher Chârudatta, j’en ai usé familièrement avec vous en montant dans votre litière ; je vous prie de m’excuser.
Chârudatta. — La liberté que vous avez prise est un honneur pour moi.
Aryaka. — Si vous le permettez, je prendrai congé de vous.
Chârudatta. — Sans doute, vous pouvez partir.
Aryaka. — Alors, je descends.
Chârudatta. — Non pas, mon ami. Venant d’être enchaîné (19), vous devez marcher très-difficilement ; d’ailleurs, cet endroit est très-fréquenté et la litière empêchera qu’on ne vous reconnaisse ; servez-vous-en donc pour vous en aller.
Aryaka. — Je ferai comme vous voudrez, seigneur.
Chârudatta. — Allez en sécurité retrouver vos amis (20).