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ACTE VIII.

Samsthânaka. — Par cette brèche du mur.

Sthâvaraka. — Mais, ce serait m’exposer à tuer les bœufs, à briser la litière et à me rompre le cou.

Samsthânaka. — Ne suis-je pas le beau-frère du roi ? Si les bœufs se tuent, j’en achèterai d’autres ; si la litière se brise, je m’en procurerai une autre et si tu te casses le cou, je trouverai un autre cocher.

Sthâvaraka. — Vous avez raison ; mais, moi, je ne me (34) remplacerai pas.

Samsthânaka. — Que tout périsse, s’il le faut mais je veux que tu fasses passer la litière par la brèche du mur.

Sthâvaraka. — Brisons la litière avec le cocher, brisons-la ; le maître peut se préoccuper d’une autre litière, je l’en ai averti. (Il avance.) Ah ! seigneur, la litière est entrée sans se briser.

Samsthânaka. — Les bœufs ne sont pas brisés, les traits ne sont pas morts et tu ne t’es pas cassé le cou (35) ?

Sthâvaraka. — Heureusement, non !

Samsthânaka. — Maître, viens ici que nous examinions la litière. Tu es mon précepteur, mon précepteur par excellence ; tu dois être honoré, considéré comme mon proche (36) ; tu dois passer le premier et, par conséquent, monter avant moi dans la litière.